Miss Apple
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Sujet: Un schizophrène échappé d'un hopîtal à Marseille Lun 29 Déc - 15:11 |
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Trois jours après la disparition d'un patient schizophrène dangereux, échappé d'un hôpital marseillais dans la nuit de vendredi à samedi, les recherches pour le retrouver demeurent toujours infructueuses, lundi 29 décembre. C'est ce qu'a indiqué une source policière. Joël Gaillard, un homme, âgé de 38 ans, s'est évadé de l'établissement Edouard Toulouse dans la soirée de vendredi.
L'hypothèse de l'alarme à incendie
Un autre patient, jugé non dangereux, qui s'était échappé en pyjama de ce même hôpital dimanche matin a été retrouvé dans l'après-midi dans une cité des quartiers Nord de Marseille, a-t-on appris de source policière. Agé de 19 ans, connu pour des vols avec effraction, il avait été transféré de la maison d'arrêt des Baumettes à l'hôpital Edouard Toulouse pour des soins. S'agissant de Joël Gaillard, policiers et gendarmes mènent leurs recherches dans les Bouches-du-Rhône et dans les Hautes-Alpes, où réside la famille du malade. Selon le Centre hospitalier Edouard Toulouse où Joël Gaillard se trouvait dans un pavillon fermé, "il est probable qu'il a provoqué une alarme incendie, déclenchant l'ouverture d'une trappe de désenfumage en toiture par laquelle il a pu sortir".
Enquête sur les circonstances de l'évasion
Dans un communiqué, cet établissement privé a précisé que les circonstances précises de la fuite de ce malade faisaient l'objet d'une enquête administrative. Le directeur de l'hôpital a souligné que le centre accueillait un petit nombre de détenus présentant des troubles mentaux et hospitalisés d'office mais ne disposait pas de structure particulière de type "unité pour malades difficiles" ni de personnel spécifique. Selon la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, il se serait "évadé sans doute entre 23h00, l'heure de la dernière vision de l'infirmière, et 1h00 du matin, deuxième ronde de l'infirmière". La nuit de la fugue de Joël Gaillard, des rondes régulières avaient été effectuées et son absence a fait l'objet d'un signalement à la police et à la Direction départementale de l'action sanitaire et sociale, "accompagné de toutes les informations permettant d'aider à le retrouver", a ajouté la direction de l'hôpital. Le centre hospitalier a exprimé "sa vive préoccupation" et affirmé "comprendre et partager l'émotion et l'inquiétude de sa famille".
Pénalement irresponsable
Joël Gaillard avait été interné d'office en octobre 2007 dans l'hôpital marseillais. En mars 2004, il avait été interpellé à Gap (Hautes-Alpes) après le meurtre à coups de hache de Germain Trabuc, 83 ans, le compagnon de sa grand-mère. Il avait été déclaré irresponsable pénalement et avait bénéficié d'un non-lieu. "Il devait bénéficier d'une permission de Noël pour aller voir sa famille, mais elle a été supprimée au dernier moment le 24 décembre par la DDASS", a déclaré à Reuters Jean-Charles Ozée, secrétaire départemental du syndicat Sud Santé et infirmier psychiatrique à l'hôpital Edouard Toulouse. "Il s'agit d'un patient qui participe à des activités, notamment sportives, et à des séjours thérapeutiques", a-t-il précisé.
Les structures pas adaptées au patient
Joël Gaillard avait été interné une première fois à l'hôpital Edouard Toulouse en 2001 après une tentative de meurtre dans les Hautes-Alpes. Il en était sorti en décembre 2003. La famille de Germain Trabuc a déposé plainte en mars 2007 contre l'hôpital et le préfet de Région qui avaient pris la décision de laisser sortir Joël Gaillard. Le préfet des Bouches-du-Rhône, Michel Sappin, a ouvert dimanche une enquête administrative sur la double évasion de l'hôpital Edouard Toulouse et sur les conditions de sécurité dans l'établissement, a annoncé la préfecture. "Il a demandé à la DDASS et à la police de mener cette enquête", a-t-on précisé. Du côté de l'établissement, on fait valoir que la structure n'est pas préparée à accueillir ce type de patients. "Quand un détenu est hospitalisé en chirurgie, il est gardé par deux policiers, ce n'est pas le cas en psychiatrie où on nous demande à la fois de le soigner et de le retenir", a déploré Pierre Tribouillard, secrétaire du syndicat FO de l'hôpital Edouard-Toulouse.
Pas de barreaux
Les patients hospitalisés d'office cohabitent avec d'autres, en hospitalisation libre et qui ont donc la possibilité d'entrer et de sortir de l'établissement, a-t-il expliqué, soulignant que les chambres, par exemple, ne disposaient pas de barreaux. "Le ministère reconnaît que nous ne sommes pas équipés mais n'a pas fait le premier pas ni encore posé la première pierre" d'une structure permettant "une prise en charge plus serrée" pour certains patients, a précisé Pierre Tribouillard, ajoutant : "C'est un cri de colère car on nous reproche tour à tour d'être trop laxiste ou d'être trop carcéral". Cet incident intervient alors que le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, a annoncé le 2 décembre une réforme de l'hospitalisation d'office après le meurtre, mi novembre, d'un étudiant par un malade échappé d'un hôpital psychiatrique à Grenoble. Les syndicats d'infirmiers et de psychiatres avaient alors dénoncé une réforme "dictée sous le coup de l'émotion".
Mon avis :
Je trouve que ça fait vraiment peur que des hôpitaux ne soit pas capable de garder dans l'enceinte des bâtiments des patients dangereux, surtout que ce patient a déjà tué le compagnon de sa grand-mère à la hache. On voit encore une conséquence des suppressions de postes dans la médecine... Si on est même plus capable de garder des malades mentaux enfermée, ou va t-on ? |
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Conan_the_destroyer
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Localisation : Le monde perdu
Citation : Il ne suffit pas d'être pauvre pour être honnête.
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Sujet: Re: Un schizophrène échappé d'un hopîtal à Marseille Lun 29 Déc - 15:18 |
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Les hopitaux psychatriques ne sont pas équipés pour retenir des prisonniers, de plus il n'y a que 15 cellules dans cet hôpital(huit ont été supprimées). Quand un type dangereux est reçu, on en vire un moins dangereux d'une cellule pour le mettre à sa place... l'autre on le met dans une simple chambre...et voilà ce qui arrive.
De toute façon le manque de moyens est partout...on a plus de fric. Encore un fou qui se balade dans les rues, prêt à tout. |
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