Conan_the_destroyer
Age : 57
Nbre de messages : 29472
Localisation : Le monde perdu
Citation : Il ne suffit pas d'être pauvre pour être honnête.
|
Sujet: Le korrigan Ven 30 Mai - 11:50 |
|
|
Le korrigan
Le Korrigan est une créature légendaire du folklore de Bretagne, comparable au lutin français.
Etymologie Le mot korrigan (du breton korr, nain, suivi du diminutif ig et du suffixe an, pluriel breton : Korriganed ) signifie « petit nain » avec un suffixe hypocoristique très fréquent dans les noms de personnes. Au féminin, on trouve parfois une forme féminisée à la manière française «korrigane», qui peut désigner une fée malfaisante. Les préfixes corr (littérature galloise) et cor (ancien cornique) désignent tous deux un nain.
Description Les korrigans, parfois aussi appelés poulpiquets, kormandons, ou kérions,ou Ozégans sont des esprits prenant l'apparence de nains dans la tradition celtique et en particulier bretonne. Bienveillants ou malveillants selon les cas, ils peuvent faire preuve d'une extrême générosité mais sont également capables d'horribles vengeances. Leur apparence est variée, ils peuvent être dotés d'une magnifique chevelure et d'yeux rouges lumineux, à l'aide desquels ils sont censés ensorceler les mortels ou être décrits comme étant petits, noirs et velus, coiffés de chapeaux plats avec des rubans de velours, les filles étant coiffées de bonnets violet. Les contes les situent le plus souvent dans des grottes ou encore dans des dolmens pour les plus chanceux. Mais hantent également les sources, les fontaines ou les landes du pays breton. Au Moyen Âge, on leur attribue avec terreur les ronds de sorcières qu'on trouve parfois sur les prés ou dans le sous-bois. On dit qu'ils y font cercle pour danser à la tombée du jour. Au mortel qui les dérange, il arrive qu'ils proposent des défis qui, s’ils sont réussis, donnent le droit à un vœu (ce qui est en général le cas pour les hommes bons) mais qui peuvent, en cas d'échec, se transformer en pièges mortels menant tout droit en enfer ou dans une prison sous terre sans espoir de délivrance. Dans la nuit du 31 octobre, on prétend qu'ils sévissent à proximité des dolmens, prêts à entraîner leurs victimes dans le monde souterrain pour venger les morts des méfaits des vivants. Cette tradition les rattache à la non moins celtique Halloween à l'origine fête de Samain; nouvel an celtique, devenue au fil des siècles et des religions la fête que nous connaissons aujourd'hui. Parfois aussi, ils symbolisent la résistance de la Bretagne à la christianisation et on leur prête alors des facéties nocturnes au voisinage des églises prenant particulièrement les prêtres pour cibles.
Le korrigan en détail dans la légende:
TAILLE : D’une à deux coudées.
ASPECTS : Petits, très ridés, malingres, noirs et poilus, d’une force prodigieuse. Cheveux longs parfois tressés. Certains ont le front orné de petites cornes auxquelles ils attachent leurs bretelles. Pieds poilus, sabots en bois, mains aux doigts longs et fins. Petites queue qui frétille sans cesse. Le “Petit Charbonnier” de Bryère ressemble à un singe roussâtre.
VÊTEMENTS : Lorsqu’au Xème siècle Samson aperçoit pour la première fois “ces païens danser autour des menhirs”, il les décrit sauvages et vêtus de peaux de bêtes. Il faut attendre la fin du XVIIème siècle pour les voir adopter le costume paysan local et un curieux chapeau aussi large qu’une lune. Un vieux manuscrit mis à jour par Claymorius dit qu’ils se montraient délibérément aux hommes en “rustres hardes et ne réservaient leurs vrais et nobles atours qu’au sein du domaine Kouril étendu sous terre, plus bas que la mer et les rivières”.
HABITAT : De nombreux dolmens marquent l’emplacement de leur gîte. Des Korandous habitent dans les falaises de Bilfort à Paimpol. A Coat Bihan on appelle les barrows Châteaux de Poulpicans, un tumulus à Saint-Nolfen la retraite des Bouléguéans : c’était autrefois leur capitale , ils y vivaient par milliers. La lande de Plandren est entièrement creuse et abrite une métropole de Courils. Les monumentaux et étanges édifices de Carnac délimitent les frontières de la cité mère : ceux des rivages, “les noirs”, vivent dans les trous des falaises ; et les derniers Tens disparus dans les mares et les fermes en ruine. Les Kornikaneds demeurent toujours en Brocéliande, quelques Korreds en Cornwall, des Spriggans, issus d’un cousinage, se sont étendus sur les moors, et les sorgues hantent les côtes britanniques.
NOURRITURE :“Ils n’exigent qu’un peu de graisse pour leur roye et leur bouillie.” Pourtant beuacoup de gens ont vu de la fumée sortir de dessous des pierres et par les trous de leurs demeures, et senti le délicat fumet de leurs festins.
MŒURS : On connaît en définitive très peu de chose de cette race ancienne, le contact avec les hommes se bordant à quelques rencontres, services, danses ou mises à mal pour les maritimes. Leurs épouses font parfois appel à des sages femmes humaines lors des accouchements difficiles. Elles les paient avec de l’or provenant de leurs trésors enterrés sous les dolmens.
ACTIVITES: “Ils dansent, la nuit, autour des menhirs; les humains qu’ils entraînent avec eux dans la ronde en survivent rarement.” “Ils gardaient des trésors entassés sous de grosses pierres qui s’ouvraient lorsqu’on les frappait avec une certaine clef rouillée.” Autrefois, lorsqu’on avait perdu quelque chose, il suffisait de se rendre à leur résidence au commencement de la nuit, et de dire: ” Poulpican, j’ai perdu tel ou tel objet.” Le lendemain on le retrouvait à la porte.
|
|