Conan_the_destroyer
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Sujet: Les brigades de sécurité entrent en action Lun 5 Oct - 15:52 |
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Bagarres, intrusions, drogue : la première «équipe mobile de sécurité» est prête à faire face à tous les maux qui peuvent affecter les établissements scolaires sensibles. Depuis leur «QG », une vaste salle laissée à leur disposition par le lycée Jean-Zay, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), munies de téléphones et d'ordinateurs, les dix personnes recrutées par le ministère de l'Éducation nationale se déplacent en voiture à la demande des proviseurs en mal de sécurité.
Le chef du groupe est un ancien officier de l'armée royale belge, qui travaille entre autres avec un ancien policier, un conseiller principal d'éducation, un gendarme auxiliaire, un éducateur sportif, un chef d'établissement et des enseignants. Ce sont tous des profils atypiques, âgés de 27 ans en moyenne, soigneusement recrutés à l'aide d'un commissaire de police placé auprès du recteur de Créteil. Des aptitudes physiques particulières sont exigées, telle une pratique des arts martiaux.
Intrusion musclée
Ces équipes, Nicolas Sarkozy les a voulues au printemps dernier, après l'intrusion musclée dans un lycée de Gagny d'une vingtaine de jeunes gens cagoulés et armés. Progressivement, cette année, chaque académie aura droit à ses équipes mobiles, composées de 20 à 50 personnes. Quelque 500 personnes devraient être recrutées cette année. Pour le seul département de Seine-Saint-Denis, 45 personnes vont être embauchées d'ici à décembre. À chaque fois, les équipes vont être abritées dans des lycées, choisis pour leur proximité avec des cités sensibles.
En une semaine d'existence, l'équipe d'Aulnay-sous-Bois est restée pratiquement tout le temps sur le terrain. Alertée pour des problèmes de violence aux abords d'un lycée de Saint-Ouen, elle s'y est rendue à plusieurs reprises pour contenir des bagarres. Certains des membres du groupe ont épaulé l'équipe de l'établissement pour filtrer les entrées des élèves.
Contrairement à l'équipe de police qui constate les infractions et repart, l'équipe mobile de sécurité peut rester sur place, rassurer les équipes, prévenir les problèmes. C'est ce qu'elle a pu faire, en restant toute la journée dans un établissement du Blanc-Mesnil où deux assistants d'éducation venaient d'être agressés par des jeunes, extérieurs au lycée. «Nous nous efforçons de réduire les tensions, quitte à revenir plusieurs jours d'affilée », explique l'un deux. L'équipe a réalisé, en vérifiant la sécurité d'un autre établissement que certains élèves «faisaient le mur» ou que des intrus pouvaient entrer par une brèche.
Dans son action plus pédagogique et préventive, l'équipe a pour objectif de travailler avec les quelques élèves les plus perturbateurs, ceux devant qui l'équipe enseignante a baissé les bras : «On peut envisager des réorientations, des transferts d'établissements, un soutien scolaire accruet personnalisé. Nous avons carte blanche.» Certains établissements ont déjà annoncé qu'ils ne voulaient pas accueillir ces «brigades martiales ».
Source Yahoo
Un peu plus de sécurité ne fera pas de mal à condition que ces brigades soient bien formées et que ça ne devienne pas une pression en plus sur la tête des élèves. |
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