Discussion autour du feu

Madagascar : 12.270 cas "officiels" entre 1994 et 2003 ; Congo : 3.619 ; Tanzanie : 3.527 ; Mozambique : 2.327 ; Vietnam : 1.331. Qui aurait imaginé qu'il s'agit là des chiffres de la peste ? Maladie ancestrale évoquant avant tout les vastes épidémies qui ont ravagé l'Europe médiévale, l'infection demeure aujourd'hui, dans une indifférence quasi générale, une cause de mortalité extensive en Inde ou au Vietnam, rappelle le Journal international de médecine (JIM). En France, les derniers cas survenus datent de 1945, en Corse, selon l'Institut Pasteur. Faudrait-il, pour qu'elle revienne sur le devant de la scène, que certains réussissent à l'employer comme une arme de terreur biologique ?

"On la rencontre même aux USA, avec 13 cas en 2006, ce qui prouve surtout que quand on la cherche, on la trouve", précisent les auteurs du JIM, en s'appuyant sur un article récemment publié dans le Clinical Infectious Diseases Journal . "Présente chez les rongeurs dans les régions concernées, elle déborde parfois pour atteindre l'homme par l'intermédiaire des puces." L'Organisation mondiale de la santé en a enregistré 28.530 cas entre 1994 et 2003, entraînant 2.015 décès. L'infection peut disparaître pour réapparaître un jour, comme cela a été le cas en Algérie, en 2003, après une période indemne de 50 ans. Elle concerne tous les sexes et les âges, les enfants semblant partout plus touchés que les adultes. Elle peut littéralement déferler sur des populations pauvres ou précarisées lors de pics saisonniers correspondant à des proliférations de puces et/ ou de rongeurs.

Si, à l'origine, l'agent responsable de la peste était sensible à presque tous les antibiotiques, ce n'est plus constamment le cas aujourd'hui. Une forme multirésistante a été décrite à Madagascar. Quant à la question de l'emploi de cette infection comme arme de bioterrorisme, le JIM se veut rassurant : personne n'a encore été capable de fabriquer des aérosols meurtriers de Yersinia pestis, bactérie qui ne se multiplie pas et survit mal dans le milieu extérieur. De plus, l'infection naturelle requiert un contact étroit avec un mourant. Ceci n'empêche pas que des efforts de mise au point d'un vaccin actif contre la peste pulmonaire soient encore en cours... Mais il est évident, pour ces auteurs, que l'éradication définitive de cette maladie n'est pas pour demain.

Source le point

j'espère que lui ne va pas muter

Le jour ou ça mutera on peut s'attendre à des centaines de millions de morts surtout quand on voit le temps qu'il faut pour trouver un vaccin efficace.

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