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Conan_the_destroyer
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Sujet: Légendes bretonnes Mar 20 Mai - 20:38 |
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La légende de l'Ankou
Les anciens Celtes ne craignent pas la mort puisque, pour eux, elle représente le commencement d'une vie meilleure. Les Bretons christianisés conçoivent la mort de la même façon, comme une chose simple, naturelle. Mais de l'Ankou, ils ont peur... Les nombreux ossuaires, édifices, où s'entassent les ossements des défunts, témoignent de la familiarité des Bretons par rapport à la mort : les paroissiens méditent naturellement devant les crânes. Par ailleurs, les âmes trépassées "an Anaon" ne sont jamais loin. Autrefois, lors des moments importants tels Noël ou surtout la Toussaint, il était courant de laisser à leur intention dans la maison, un bon feu, quelques crêpes. Cependant, la crainte des Bretons apparaît à l'évocation de l'Ankou, en breton "Anken", signifie chagrin, "Ankoun" oubli. Maître de l'au-delà, l'Ankou est omnipotent. Il est dépeint comme un squelette, parfois drapé d'un linceul, tenant une faux emmanchée à l'envers. Des représentations anciennes le montrent armé d'une flèche ou d'une lance. Mise en garde conte l'oubli L'Ankou circule la nuit, debout sur un chariot dont les essieux grincent. Ce funèbre convoi est le "karrig an Ankou", char de l'Ankou (ou "Karriguel an Ankou" littéralement brouette de l'Ankou), remplacé par le "Bag noz", bateau de nuit dans les régions du littoral. Entendre grincer les roues du "Karrig an Ankou" ou croiser en chemin le sinistre attelage sont des signes annonciateurs de la mort d'un proche. L'odeur de bougie, le chant du coq la nuit, les bruits de clochettes sont également interprétés comme des signes annonciateurs de mort. L'implacable Ankou nous met en garde contre l'oubli de notre fin dernière. Ces sentences sont gravées sur les murs d'ossuaires ou églises : « Je vous tue tous" (Brasparts et La Roche-Maurice), "Souviens-toi homme que tu es poussière" (La Roche-Maurice) ou encore, inscrit en breton, "La mort, le jugement, l'enfer froid : quand l'homme y pense, il doit trembler" (La Martyre).
Dernière édition par Conan_the_destroyer le Jeu 22 Mai - 20:45, édité 1 fois |
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Mer 21 Mai - 22:58 |
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Etant bretonne je me permet d' ajouter quelques details L'Ankou est l'ouvrier de la mort (oberour ar maro). Le dernier mort de l'année, dans chaque paroisse, devient l'Ankou de cette paroisse pour l'année suivante. Quand il y a eu, dans l'année, plus de décès que d'habitude, on dit en parlant de l'Ankou en fonction: - War ma fé, heman zo eun Anko drouk. (Sur ma foi, celui-ci est un Ankou méchant.) On dépeint l'Ankou, tantôt comme un homme très grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d'un large feutre; tantôt sous la forme d'un squelette drapé d'un linceul, et dont la tête vire sans cesse au haut de la colonne vertébrale, ainsi qu'une girouette autour de sa tige de fer, afin qu'il puisse embrasser d'un seul coup d'oeil toute la région qu'il a mission de parcourir. Dans l'un et l'autre cas, il tient à la main une faux. Celle-ci diffère des faux ordinaires, en ce qu'elle a le tranchant tourné en dehors. Aussi l'Ankou ne la ramène-t-il pas à lui, quand il fauche; contrairement à ce que font les faucheurs de foin et les moissonneurs de blé, il la lance en avant. Lorsque l'Ankou se met en route pour sa tournée, sa charrette est, dit-on pleine de pierres, afin de rouler plus lourdement et de faire plus de bruit. Arrivé près de la maison où se trouve le moribond qu'il doit cueillir, il décharge brusquement sa charrette, pour faire place à son nouveau "lest". De là ce fracas de pierraille que l'on entend si souvent dans les logis où l'on veille un mourant, juste à l'instant où celui-ci rend le dernier soupir. Le char de l'Ankou (karrik ou karriguel ann Ankou) est fait à peu près comme les charrettes dans lesquelles on transportait autrefois les morts. Il est traîné d'ordinaire par deux chevaux attelés en flèche. Celui de devant est maigre, efflanqué, se tient à peine sur ses jambes. Celui du timon est gras, a le poil luisant, est franc du collier. L'Ankou se tient debout dans la charrette. Il est escorté de deux compagnons, qui tous deux cheminent à pied. L'un conduit par la bride le cheval de tête. L'autre a pour fonction d'ouvrir des barrières des champs ou des cours et les portes des maisons. C'est lui aussi qui emplie dans la charrette les morts que l'Ankou a fauchés.
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Jeu 22 Mai - 15:17 |
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ohhh bah sacré lengende dis donc. |
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karhell
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Jeu 22 Mai - 20:31 |
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Et les légendes, la Bretagne en a un sacré paquet...
une variante veut que l'Ankou soit le premier mort de l'année, ça dépend des régions (de Bretagne, naturellement).
Au passage, Conan, la barque en question, c'est le Bag Noz (pas nez, même si pour les anglicistes, ça pourrait être le cas par une approximation sonore (et en aucun cas sémantique)[noz -> nose -> nez]).
Eh, oui, un Breton de plus dans le Monde Perdu. |
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Conan_the_destroyer
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Jeu 22 Mai - 20:45 |
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Je vois que les textes interessent du monde...
Tant mieux...
Merci de me signaler cette erreur je corrige de suite... |
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Jeu 22 Mai - 22:58 |
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merci de rectifier karhell, j' ai beau être bretonne je ne connais pas la langue si tu connais la legendes de marie morgane n' hesites pas je fais des recherches je pense qu' il va falloir faire une categories légendes bretonnes tellement il y en a |
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karhell
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Ven 23 Mai - 2:33 |
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Je connais pas la langue, non plus... ma grand-mère, si, mais je l'ai pas à portée de main, là...
Marie Morgane, me semble-t-il était la fille du monarque de Is, qui s'est noyée quand la ville a été engloutie... Eh, oui, les Atlantes étaient Bretons ^^. Elle est surtout connue dans le Sud (plus particulièrement les îles de Groix et de Sein, je ne suis pas sûr pour Belle-île, je vérifierai, à l'occasion)
Et je te rejoins là dessus, Angele, la Bretagne mérite bien le titre de 'Terre de Légendes'... Chaque patelin a ses mythes locaux, plus les légendes plus répandues (l'Ankou, Ker Is, les Korrigans, les Voueuses, et caetera, et caetera...) une catégorie spécifique ne serait pas de refus... |
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Ven 23 Mai - 3:03 |
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je vais voir ça normalement nous sommes trois pour etoffer un tel topic |
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karhell
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Ven 23 Mai - 3:11 |
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herf >.<
Y'a du boulot... |
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Conan_the_destroyer
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Ven 23 Mai - 17:25 |
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:hello25:
dans ce sujet on peut poster les légendes bretonnes uniquement, si vous voulez, moi j'adore en plus...Il me suffit de changer le titre du sujet voilà tout ou Angele peut le faire...
Au sujet de marie morgane, c'est celle qui a été transformée en sirène ou je me trompe? J'ai lu une histoire là dessus sur un site...
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karhell
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Ven 23 Mai - 20:56 |
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Une sirène, oui, en quelque-sorte... Ulysse serait donc passé à proximité de la Bretagne...
Voilà ce que j'ai pu trouver à leur sujet :
Les Mari Morgan sont des fées d'eau de Bretagne en tous points semblables à des femmes. On ne les trouve jamais en pleine mer, mais dans le voisinage des côtes, à l'entrée des cavernes ou à l'embouchure des rivières. Les Mari Morgan habitent de somptueux palais sous-marins dans lesquells elles entraînent leurs amants, généralement des marins, qui demeurent à jamais prisonniers de ces filles de la mer. Il est dit que des marins ont cédé à la séduction des Mari Morgan, et les ont suivies dans leurs palais de nacre et de cristal, où ils ne manquaient de rien et pouvaient jouir de plaisirs de toutes sortes. Ils épousaient les Mari Moragns, en avaient de nombreux enfants, et s'accommodaient si parfaitement de cette vie sous marine qu'ils en oubliaient totalement leur existance terrestre. Des Mari Morgan vivent encore dans une grotte près de Crozon, souvent inaccessible à cause de la mer.
Il me semble me souvenir avoir lu quelque-part que certains de ces marins servaient aussi de déjeuner aux Mari Morgans...
Quelques recherches plus loin, je retrouve quelques noms : Les mari morgans seraient, à ce que j'ai compris, les filles de Dahut, fille de Gradlon, Roi de Cornouaille.
Ce qui nous amène au sujet de la ville d'Is (ou Ys, c'est pareil).
Au VIème siècle, Gradlon le Grand, Roi de Cornouaille, fait construire pour sa fille Dahut la merveilleuse cité d'Is. Se trouvant plus bas que la mer, elle est protégée des flots par une digue et le Roi garde toujours sur lui les clés de l'écluse qui ferme le port.
Mais Dahut s'ennuie dans cette si belle ville. Alors, chaque soir, elle fait venir au palais un nouvel amant. Elle l'oblige alors à porter un masque de soie qui, chaque matin, se transforme en griffes de métal, tuant le malheureux que l'on précipite ensuite du haut des falaises dans l'océan au delà de la baie des trépassés.
Or, un beau jour, arrive un séduidant prince vêtu de rouge. Dahut en tombe amoureuse. Mais le jeune home n'est autre que Polig (le Diable). Il demande à Dahut, comme preuve de son amour, d'ouvrir la porte de l'océan. La jeune fille dérobe les clés à son père. Les flots en furie défèrlent sur Is, l'engloutissant à tout jamais... Gradlon prend Dahut avec lui sur Morvac'h, son cheval, capable de marcher sur l'eau. Toujours sous le charme de Polig, Dahut saute à l'eau et se noie. Changée en sirène, elle deviendra Marie-Morgane. Depuis, tous les marins de Douranenez la craignent car elle est capable de les séduire pour les entraîner aux fonds des flots.
Pa vo bezeuet Paris ec'h adsavo ker Is Quand sera noyé Paris renaîtra la ville d'Is |
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Conan_the_destroyer
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Ven 23 Mai - 21:24 |
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Merci pour ce sujet captivant Karhell encre une belle légende comme je les aime!...
Si tu connais d'autres légendes tu sais quoi faire à présent...^^
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karhell
Héros/Héroïne
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Sam 24 Mai - 0:49 |
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Certes, monseigneur. Juste le temps d'en trouver qui soient intéressantes, et je me ferai un plaisir de vous les conter. |
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karhell
Héros/Héroïne
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Lun 26 Mai - 1:04 |
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Bon, ça a pris un peu plus de temps que prévu, mais le fait que je me trouve à environ 700 Km de ma bibliothèque n'a pas aidé...
Cela dit, je suis de retour, Messires et Gentes Dames, avec un conte qui, j'espère, vous plaira.
Une fois, il ne fût, ni si ni peut-être, Ni maintenant qu'il n'y en a. Nenni!
Fañch ar Floch était forgeron à Ploumilliau. De fait, c'était le meilleur qui soit. Aussi, il avait toujours plus de travail qu'il ne pouvait en exécuter.
C’est ainsi qu’une certaine veille de Noël, il dit à sa femme après le souper : – Il faudra que tu ailles seule à la messe de minuit avec les enfants : moi, je ne serai jamais prêt à t’accompagner : j’ai encore une paire de roues à ferrer que j’ai promis de livrer demain matin, sans faute et, lorsque j’aurai fini, c’est, ma foi, de mon lit que j’aurai surtout besoin.
A quoi sa femme répondit : - Tâche au moins que la Cloche de l'Elévation ne te trouve pas encore au travail. - Ne t'en fais pas, à cette heure, je dormirai déjà comme un bienheureux.
Sur ce, il retourna à la forge, tandis que sa famme et ses enfants s'apprêtaient à se rendre au bourg, à une lieue de là, afin d'assister à la messe. Quand la troupe s’ébranla, Fanch lui souhaita bien du plaisir.
– Nous prierons pour toi, lui dit sa femme, mais souviens-toi, de ton côté, de ne pas dépasser l’Heure Sainte. – Non, non. Tu peux être tranquille.
Et il se remit à l'oeuvre, sifflant une chanson, comme à son habitude, pour se donner du coeur à l'ouvrage.
Eventuellement, il ne lui resta qu'à chauffer les cercles au rouge afin de les ajuster aux roues. Il était sur le point de ce faire quand il apperçut un vieil homme qui le regardait par la fenêtre. L'homme était vêtu à la mode ancienne, le visage ombragé par un large chapeau feutre noir, et regardait Fañch d'une façon qui lui déplût immétiatement.
Fañch le salua néanmoins, car il n'était pas un homme irrespectueux. - Salut. répondit l'inconnu. J'ai vu de la lumière, alors je suis venu, car j'ai le plus grand besoin de vos services.
Tout respectueux qu'il était, Fañch ne put que refuser. - C'est malheureux, mais vous tombez mal. Je dois encore finir de ferrer ces roues, et je ne voudrais pas que la Cloche de l'Elévation me prenne au travail.
A quoi l'inconnu répondit avec un ricanement - Ne vous en souciez plus, il y a déjà un bon quart d'heure que la cloche a retenti.
Fañch réalisa alors avec horreur qu'avec le bruit du marteau sur l'enclume, il n'avait pas entendu la cloche. L'homme poursuivit : - Ainsi, vous n'êtes plus à quelques minutes près. D'autant que ce que j'ai à vous demander ne vous prendra pas bien longtemps. Il ne s'agit que de river un clou.
En parlant de la sorte, il exhiba une large faux dont il avait jusqu’alors caché le fer derrière ses épaules, ne laissant apercevoir que le manche, que Fanch ar Floc’h avait au premier aspect pris pour un bâton.
– Voyez, continua-t-il, elle branle un peu : vous aurez vite fait de la consolider.
Fañch, qui avait hâte de se débarasser du personnage, prit la faux et la posa sur l'enclume. - Mais elle est emmanchée à l'envers, cette faux ! Quel est le maladroit qui a fait ce travail ? - Ne vous préoccupez pas de ça, lui répondit l'homme, elle est très bien comme ell est. Contentez-vous de la fixer au mieux. – À votre gré, marmonna Fañch à qui le ton du personnage ne plaisait décidément pas.
Et, en un tour de main, il eût rivé un autre clou à la place de celui qui manquait. – Maintenant, je vais vous payer, dit l’homme. – Oh ! Ca ne vaut pas qu’on en parle. – Si ! Tout travail mérite salaire. Cependant, je ne vous donnerai pas d’argent, Fanch ar Floc’h, mais ce qui a plus de prix que l’argent et que l’or : un bon avertissement. Mettez vos affaires en ordre, allez vous coucher, pensez à votre fin et, lorsque votre femme rentrera, commandez-lui de retourner au bourg vous chercher un prêtre, car à l'aube, je viendrai vous prendre. Kénavo !
Et l'homme disparut. Immédiatement, Fañch termina de ferrer les roues, car un travail promis est dû, et rentra se coucher.
Quand sa femme rentra, elle le trouva au lit, brûlant de fièvre. - Retourne au bourg, lui dit-il, me chercher un prêtre.
Au chant du coq, il rendit l'âme, pour avoir forgé la Faux de l'Ankou. |
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Conan_the_destroyer
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Lun 26 Mai - 10:58 |
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:hello:
wwwwwwwwaouuuhhhhhhh!!! Excellente cette histoire, en plus elle se racroche à l'Ankou, un personnage inquiétant tout de même.
Morale: respectez la cloche de l'élévation, sinon l'Ankou vous attend au tournant.
Bravo Karhell, continue car tu trouves des histoires vraiment passionnantes.
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Miss Apple
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Ven 6 Juin - 21:56 |
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J'étais allé une fois à une expo sur l'Ankou (hé oui encore une bretonne sur le Monde Perdu ), il y avait cette histoire et puis une dont je me souviens vaguement, (peut-être que tu la connais karhell), c'était dans un lycée (de l'époque bien sûr) un jeune homme pas très doué dont tout le monde se moquait et il y a eu une mauvaise blague, je n'en dit pas plus, si quelqu'un la connaît précisément. |
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Invité
Invité
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Ven 6 Juin - 22:34 |
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encore une bretonne !!! dis donc on va finir par être nombreux |
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karhell
Héros/Héroïne
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Citation : The coin is still turning
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Ven 6 Juin - 23:11 |
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Les Bretons sont de toutes façons destinés à dominer le monde... L'invention de l'alcool n'a fait que retarder l'inévitable. ^^
Blague à part, cette histoire ne me dit rien... je vais lancer quelques recherches, une fois de retour en Bretagne. J'en profiterai alors pour poster quelques légendes qui traînent dans ma bibliothèque, et dont je ne me souviens plus des détails. |
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Miss Apple
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Sam 7 Juin - 12:58 |
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Oui !! Bretonne et fière de l'être ! Mes 2 portes bonheur sont d'ailleurs des triskels, un en bague et l'autre en collier. |
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Conan_the_destroyer
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Sam 7 Juin - 18:26 |
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- karhell a écrit:
J'en profiterai alors pour poster quelques légendes qui traînent dans ma bibliothèque, et dont je ne me souviens plus des détails. J'attends impatiemment de lire ces légendes karhell, je suis un fan. |
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Miss Apple
Age : 29
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Sam 7 Juin - 19:55 |
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- Conan_the_destroyer a écrit:
- karhell a écrit:
J'en profiterai alors pour poster quelques légendes qui traînent dans ma bibliothèque, et dont je ne me souviens plus des détails. J'attends impatiemment de lire ces légendes karhell, je suis un fan. Moi aussi ! La suite ! La suite ! |
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karhell
Héros/Héroïne
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Sam 7 Juin - 22:45 |
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Entendu. J'en ai pour deux semaines avant de rentrer en Bretagne, donc je ne sais pas si je posterai des légendes d'ici là. Mais dès que je rentre, c'est promis, les contes vont repartir sérieusement. |
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C'hwipper mezvadenn
Troubadour
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Citation : \"Je ne suis fou que lorsque le vent souffle nord-nord-ouest\"
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Ven 4 Juil - 19:23 |
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Ah, les légendes bretonnes ! Evidemment, il y en a trop, beaucoup concernant la mort d’ailleurs. J’aime bien celle des Kannerezed noz, les lavandières de nuit.
On ne sait qui elles sont réellement ; certains voient en elles les fantômes de femmes coupables d'infanticides ou du meurtre de leur mari. D'autres disent que de leur vivant elles avaient métier de laver le linge des pauvres, mais leur cupidité leur faisait garder le savon pour leur propres besoins et laver le linge avec des cailloux trouant sans remords les vêtements. Toujours est-il qu'elles lavent maintenant un linge qui ne sera jamais propre tant il est taché du sang des innocents qu'elles tuent toutes les nuits.
On les reconnais très aisément : elles sont grandes, le corps sec et tortueux, musclées par leur dur et éternel labeur, leur teint blafard porte l'ombre de leur crimes et leur mains craquelées et calleuses sont aussi froides que l'eau dans laquelle elles plongent inlassablement leur linge. Les plus vielles, celles damnées depuis des années, portent des cheveux si longs qu'elles s'en servent pour rapiécer et tisser le linge qu'elles lessivent.
Les marais du Yeun Ellez et le pays de Léon connaissent bien ces lavandières maudites, ces « lavou » comme on les nomment ici sans aucune affection. Si vous vous promenez, la nuit dans ces contrées, prenez garde, car malheur à qui les rencontre !
L’histoire de Wilherm Postik, un bon vivant, fêtard et vantard, vous fera peut être réfléchir à deux fois avant de vous aventurer comme il le fit dans la campagne endormie… presque endormie.
C'était la nuit de la toussaint, Tout les gens baptisés mirent leur habits de deuil et se rendirent à l'église prier pour les trépassés ; Wilherm, lui, mit ses habits de fêtes et se rendit au village d'à côté, dans une taverne, rendez vous des marins sans religion et des filles sans honneur. Il but, chanta, se débaucha jusqu'au milieu de la nuit. Enfin, lorsque les autres se furent fatigués du péché, lui toujours alertes consentit à rentrer.
Il délaissa la plus longue route, protégée par Dieu, pour celle plus courte mais hanté par les morts. Le jeune homme ne craignait que la soif et les filles laides, il ne prit donc garde aux signes qui eurent fait fuirent tout autre que lui. La girouette d'un manoir délabré eut beau lui crier : « Retourne ! Retourne ! Retourne ! », le torrent s'égosiller à hurler : « Ne passe pas ! Ne passe pas ! Ne passe pas ! », le vieil arbre s'essouffler à le prévenir : « Reste ici ! Reste ici ! Reste ici ! », rien ne put arrêter ces pas. Il chantât à la girouette quelques chansons paillardes, sautât en riant par dessus le ruisseau et frappa de son bâton le chêne vermoulu.
Soudain, Wilherm entendit le bruit d'une charrette non ferrée. Il l'aperçu, venant vers lui, recouverte d'un drap mortuaire et conduite par un homme décharné tenant à la main une faux emmanchée à rebours. Un vieillard aux longs cheveux blancs, vêtu d'un linceul et coiffé d'un chapeau à large bord dans l'ombre duquel brillaient deux yeux de braise.
Wilherm, effrontément lui demanda se qu'il faisait ici ; « Je prend et je surprend, répondit l'Ankou. - Tu es donc un voleur et un traître ? continua Wilherm. - Je suis le frappeur sans regard et sans égard. - C'est à dire un sot et un brutal. Mais où vas tu aujourd'hui pour être si pressé ? - Je viens chercher Wilherm Postik, répondit l'Ankou en passant. »
L'imprudent éclata de rire et poursuivit son chemin. Il arriva bientôt devant une petite haie de prunelliers qui conduisait à un lavoir. Là deux femmes pâles et squelettiques étendaient du linge sue les arbustes.
« Que faites vous si tard dans la prairie, mes petites colombes ? Leur demanda t-il d'un ton gouailleur. - Nous lavons, nous séchons, nous cousons ! Répondirent les femmes en même temp. - Quoi donc ? - Le linceul du mort qui parle et qui marche encore. - Un mort ? Pardieu ! Vous me direz son nom ? - Il se prénomme Wilherm Postik. »
Le jeune homme à nouveau s'esclaffa et descendit le chemin raboteux. Mais à mesure qu'il avançait, les coups de battoirs des lavandières de nuit se faisant plus fort, et le bruit du linge plongeant dans l'eau froide rythmait maintenant sa progression. Enfin, il les aperçues : maigres, blanches, penchant leur corps tordus au dessus de leur caisse, frappant régulièrement leurs draps mortuaires.
Dès qu'elles vient à leur tour le jeune homme, elles accoururent et lui présentèrent chacune leur suaire, lui criant de le tordre pour en faire sortir l'eau.
« Un petit service ne se refuse pas entre amis, répondit Wilherm gaiement »
Il déposa alors son bâton et s'empara du drap mortuaire que lui présentait une des lavandières. Mais, dés qu'il se mit à tordre le linge, le linceul serra ses mains, comme un étau, ses bras se brisèrent aussitôt et il s'effondra, broyé, essoré définitivement de son sang.
À présent, si jamais vous rencontriez, dans une de vos promenade nocturne, une de ces lavandières maudites, vous saurez qu'il ne faut jamais lui répondre et passer son chemin. Si toutefois, fou que vous êtes, vous répondiez à ces supplications, ne regardez pas ces yeux et surtout, tournez toujours le linge du même coté qu'elle et faites en sorte qu'il ne soit jamais tordu. |
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Conan_the_destroyer
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Citation : Il ne suffit pas d'être pauvre pour être honnête.
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Ven 4 Juil - 19:58 |
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Cette histoire est superbe, poignante, captivante et pleine de mystères comme le sont toutes les légendes bretonnes... Bravo pour ce texte, C'hwipper'
Je réfléchirais à deux fois avant d'aborder une lavandière. |
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Conan_the_destroyer
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Sujet: Re: Légendes bretonnes Jeu 24 Juil - 10:50 |
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Chat d'argent
Dans la mythologie de Bretagne, de Gascogne et de Provence, le chat d'argent (appelé également mandragot ou matagot) est un chat noir diabolique obtenu par un sorcier en échange de son âme. On prétend que cette créature va se promener dans quelque lieux mystérieux pendant la nuit, et revient à l'aube avec un stock de louis d'or pour son maître. Si celui-ci le néglige ou ne le récompense pas, le chat s'offense et peut se venger cruellement. C'est ainsi qu'un sorcier de Gascogne fut étranglé par ses chats qu'il avait délaissé une fois sa fortune faite. Parfois, on prétend qu'elle sert non pas un, mais neuf maîtres, et qu'elle conduit le dernier en enfer.1 En Basse-Bretagne, ceux qui souhaitaient se procurer cet animal se rendaient à un carrefour ou se croisaient cinq routes et invoquaient l'Abominable. Un chat noir arrivait alors, accompagné de divers animaux, dont un autre chat qui appartient au sorcier en échange de son âme. Une fois l'animal chez lui, le sorcier devait lui confier une bourse contenant une certaine somme d'argent. Le chat disparaissait alors, et revenait le lendemain avec le double de cette somme.2 Les arnaques concernant les chats noirs se multipliaient. Ainsi, un homme acheta un jour à une vieille femme un mandragot qui devait le rendre riche. Mais celui-ci n'en fit rien. L'homme déposa plainte contre celle qui l'avait spoliée auprès du juge de paix, et celui-ci la condamna à reverser la somme qu'elle avait encaissée indûment. |
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Sujet: Re: Légendes bretonnes |
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