Conan_the_destroyer
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Sujet: Le prof qui avait giflé un élève condamné à 500 euros d'amende. Jeu 14 Aoû - 11:19 |
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Il encourait jusqu'à jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. Le professeur de Berlaimont, dans le Nord, qui avait giflé un élève de 11 ans suite à des insultes, a été condamné mercredi à une amende de 500 euros par le tribunal correctionel d'Avesnes-sur-Helpe. Le parquet avait requis le 25 juin une amende de 800 euros à l'encontre de ce professeur de technologie de 49 ans, José Laboureur, qui enseignant au collège Gilles-de-Chin.
L'affaire avait éclaté fin janvier après le dépôt de plainte du père de l'adolescent, un gendarme. Le placement en garde à vue du professeur pendant 24 heures avait indigné le monde enseignant. Une pétition de soutien au professeur a recueilli 26.000 signatures, selon le Snalc-CSEN (Syndicat national des lycées et collège). Le 28 janvier au matin, en plein cours, José Laboureur avait jeté à terre les affaires de l'élève de 6e qui refusait de les enlever d'une table, avant plaquer contre un mur le garçon. Ce dernier avait alors traité de "connard" le professeur, qui l'avait giflé en retour, puis à nouveau plaqué contre le mur.
"Une scène de violence"
"Ce n'est pas une gifle, c'est une scène de violence", avait estimé dans son réquisitoire le procureur de la République d'Avesnes-sur-Helpe, Bernard Beffy. Reprochant au professeur son caractère "impulsif", il avait fait valoir que le collège "ne présentait pas de problèmes de discipline" et que l'enfant, absent à l'audience, n'était pas un élève difficile. José Laboureur avait raconté avoir plaqué au mur l'élève car il s'était "moqué" de lui en soupirant puis l'avait insulté. "J'ai réagi en père de famille. C'est comme si un fils insulte son père. Je n'avais jamais mis de claque avant. En 29 ans de carrière, je n'avais jamais non plus été insulté", avait-il expliqué.
Au cours de son audition, l'enseignant avait reconnu et regretté les faits. Il avait également admis une "dépendance" à l'alcool. A l'énoncé de sa condamnation mercredi, José Laboureur, qui n'a pas repris le travail depuis l'affaire, n'était pas présent. Le collégien, aujourd'hui âgé de 12 ans, a lui changé d'établissement.
Sanction "plutôt clémente"
Un des avocats du prévenu, Me Jean-Marc Villesèche a estimé qu'il s'agissait d'un jugement "plutôt clément au regard du tour qu'avait pris ce dossier, même si nous ne sommes pas totalement satisfaits" du fait de la demande de relaxe. Son collègue Francis Lec a toutefois souligné dans un communiqué que l'autorité judiciaire venait de "manquer une occasion importante de rappeler solennellement son devoir de protection à l'égard des enseignants victimes des risques de leur métier, exercé dans des conditions de plus en plus difficiles".
Le professeur décidera la semaine prochaine s'il fait appel ou non. Le syndicat d'enseignants des lycées et collèges Snalc-CSEN s'est déclaré "déçu et indigné" de ce jugement, selon lui "totalement disproportionné". L'avocat de l'élève Me Emmanuel Riglaire a au contraire estimé que le jugement n'était "pas un message envoyé à tous les enseignants. C'est le message qu'on ne peut pas frapper des enfants impunément sans aucune raison".
Source LCI.fr |
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