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Crise : Sarkozy, les banques et les assureurs pour des mesures rapides
Aux grands maux, les grands remèdes ! A l'issue d'une réunion mardi l'Elysée entre Nicolas Sarkozy et les banquiers et assureurs, le gouvernement va annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre les conséquences de la crise financière. Des annonces doivent être faites d'ici la fin de la semaine pour de nouvelles "dispositions" concernant les missions des établissements bancaires en matière de financement de l'économie. Cette réunion a permis au président Nicolas Sarkozy "de rappeler aux établissements bancaires leur mission prioritaire de financement de l'économie. D'ici la fin de la semaine, le gouvernement annoncera à cet égard de nouvelles dispositions"
Lors de son discours de Toulon sur la politique économique jeudi dernier, M. Sarkozy avait pris "l'engagement solennel" que l'Etat garantirait "la sécurité et la continuité" du système financier français en cas de difficultés.
Il avait également promis l'intervention de l'Etat "si les difficultés actuelles devaient entraîner une restriction du crédit qui priverait les Français et les entreprises, en particulier les PME, des moyens de financer leurs investissements ou d'assurer leur trésorerie".
Les autres banques européennes les plus exposées
A qui le tour ? Après les nationalisations de Fortis et Bradford & Bingley au cours du week-end, et la chute de Dexia en Bourse, c'est ce que les investisseurs semblaient se demander à propos des banques européennes. Celles qui ont le plus souffert depuis le début de la crise ont été les plus attaquées. Commerzbank a chuté de 24 %, HBOS de 18 %, Natixis de 14 %, UBS de 13 %... Des petites banques non cotées sont également en difficulté partout en Europe : en Espagne, en Scandinavie comme en Russie.
L'Ecureuil et les Banques Populaires vont se renforcer au capital de Natixis Natixis poursuit sa descente aux enfers. Emporté par la crise de confiance sur l'ensemble du secteur bancaire, le titre s'est encore effondré hier de 13,73 %, à 2,20 euros. Il est ainsi tombé pour la première fois sous le prix de souscription (2,25 euros) de son augmentation de capital de 3,7 milliards d'euros, bouclée la semaine passée dans la douleur compte tenu des conditions de marché extrêmement difficiles. Le titre a perdu jusqu'à 31 % en cours de séance hier. Il est quelque peu remonté après que les deux grands actionnaires de Natixis, les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne, ont envoyé un communiqué pour rappeler que leur filiale commune se situe « parmi les banques européennes les mieux capitalisées » et dire qu'ils envisageaient de se renforcer à son capital. « La Banque fédérale des Banques Populaires et la Caisse nationale des Caisses d'Epargne souhaitent réaffirmer leur pleine et entière confiance dans les perspectives de Natixis en procédant, le cas échéant, à des acquisitions conjointes de titres Natixis sur le marché », ont indiqué les deux banques mutualistes, qui détiennent de concert 69,8 % de son capital. Leur marge de manoeuvre reste cependant étroite. En raison de la réglementation boursière, elles ne pourront pas accroître leur participation de plus de 2 % du capital et des droits de vote pour chacune d'elles.
Russie : la chute des cours pénalise les banques moyennes Grâce à une exposition quasi nulle aux risques hypothécaires américains, les grandes banques russes ont relativement peu souffert de la crise des crédits « subprime ». En revanche, l'effondrement des cours des deux places boursières, le Micex et le RTS qui ont perdu environ 40 % de leur capitalisation depuis juillet, a fortement affecté les banques moyennes dont 50 % du risque étaient adossés à des actions des vedettes de la cote. Ainsi, Kit Finance qui avait soutenu artificiellement un cours élevé de l'opérateur public Rostelekom n'a pu faire face aux appels de marges de ses créditeurs. La banque d'investissement est actuellement en négociation avec l'organisme de gestion des fonds de pension de Gazprom pour être rachetée. Dans une situation comparable, Sviaz Bank vient d'être repris par la VEB. Enfin, Renaissance Capital a dû céder 50 % de ses actions, pour 500 millions de dollars, à Onexim Bank, la structure financière du milliardaire russe Mikhaïl Prokhorov. Même si la direction affirme qu'il ne s'agit pas d'un sauvetage, les experts rappellent qu'elle avait refusé en 2006 une offre quatre fois supérieure de la VTB.
Pour faire face à l'assèchement du crédit interbancaire, la banque centrale russe a déjà abaissé ses réserves obligatoires à un niveau historiquement bas, tandis que le gouvernement a injecté par le biais des enchères de refinancement du ministère des Finances et d'une réserve de crédit auprès des trois premières banques publiques près de 60 milliards de dollars de liquidités au cours de la semaine précédente. Vladimir Poutine a annoncé hier que le gouvernement et la banque centrale russe allaient mettre en place de nouvelles mesures de soutien aux banques, pour faire face à la crise de liquidités qui les frappe actuellement. Il s'agira notamment d'autoriser les banques russes à requérir un crédit auprès de la banque publique VEB ou d'autoriser la banque centrale à compenser les pertes qu'elles ont subies sur le marché interbancaire.
Les caisses d'épargne espagnoles dans le viseur Si elles n'ont pas eu le temps de s'intéresser aux produits structurés, nombre de caisses d'épargne espagnoles qui ont nourri la « bulle immobilière » par leurs largesses se trouvent aujourd'hui en difficulté. Les suspensions de paiement se multiplient tant du côté des particuliers que des professionnels du secteur. Le taux d'impayés des caisses d'épargne devrait ainsi passer de 1,9 % aujourd'hui à plus de 5 % l'an prochain. Moody's a notamment placé sous surveillance la Caixa Catalunya, la Caja de Ahorros del Mediterraneo (CAM) et la Caja de Valencia. Les regards se tournent aussi vers Caja Espana dont le taux d'impayés est déjà de 4 % et Caja Castilla-La Mancha dont le bénéfice semestriel a chuté de 81 %. Tout le monde s'attend à des fusions dans le secteur tout comme dans celui des banques moyennes avec comme protagonistes les plus souvent cités Banco Pastor et Banco Popular. L'exposition par rapport à la banque Lehman dont certains commercialisaient les produits structurés, à l'image de Bankinter, BBVA, Bancaja etc., est estimée à 300 millions d'euros par le gendarme de la Bourse et à plus de 2 milliards par certains professionnels.
Les petites banques scandinaves frappées de plein fouet Si les grandes banques scandinaves semblent avoir les reins solides, les petits établissements de la région sont frappés de plein fouet par la crise financière internationale. Roskilde Bank, la 8 e banque du Danemark, vient de se mettre en faillite. Elle a été démantelée hier par trois banques nordiques, Nordea et les danoises Arbejdernes Landsbank et Spar Nord Bank. Toujours au Danemark, Bonusbanken, une petite banque qui a vu fondre ses capitaux en raison de la crise, a été rachetée par une autre banque régionale, Vestjysk Bank qui elle-même a fusionné avec Ringkoebing Bank. Les petits instituts financiers paient leur politique agressive de prêts à risques, comme dans le marché de l'immobilier danois, qui les rend « très exposés et fragiles dans la situation actuelle où il existe des pressions sur les liquidités », explique Carsten Valgreen, chef économiste à « Benderley Economics ». En Islande, le gouvernement va racheter 75 % de Glitnir, la troisième banque du pays, pour 600 millions d'euros en raison de ses problèmes de liquidités. Il assure n'avoir pas l'intention de conserver ses actions « pour une longue période ». En Norvège, le Premier ministre, Jens Stoltenberg, a reconnu que la crise financière aurait une onde de choc qui serait aussi ressentie dans la région.
Un système bancaire allemand sous pression L'aide d'urgence accordée à Hypo Real Estate a réveillé des inquiétudes déjà existantes sur la solidité du système bancaire allemand. Si le gouvernement a donné son accord à une garantie aussi élevé, c'est que le risque de contagion à l'ensemble du secteur était bien réel. « Etant donné la façon dont la crise s'est aggravée en un week-end, il se peut que nous assistions encore à d'autres développements », a reconnu le porte-parole de la chancelière conservatrice Angela Merkel, Ulrich Wilhelm. Selon un analyste de Landsbanki Kepler, « d'autres banques pourraient être face à des risques similaires. Il pourrait y avoir d'autres dégâts si la situation ne se normalise pas sur les marchés financiers ». Toutes les valeurs financières allemandes étaient sous pression hier, en particulier Commerzbank qui a perdu 24 %. Un porte-parole a tenté de rassurer, en affirmant que la banque a « déjà couvert son besoin de refinancement pour 2008 » et qu'elle se refinance « essentiellement » via des produits financiers stables. Selon l'agence Reuters, la Bafin aurait imaginé plus tôt cette année un scénario de sauvetage d'Hypo Real Estate, qui inclurait une reprise par Commerzbank. « Nous ne voulons pas prendre le contrôle de Hypo Real Estate », a précisé la banque francfortoise, en train d'intégrer Dresdner Bank. Déjà quatre banque ont du bénéficier d'une aide publique d'urgence en Allemagne (SachsenLB, IKB, WestLB et BayernLB).
Dernière édition par kimipetit le Mar 30 Sep - 20:08, édité 2 fois
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Sujet: Re: Crise financière: mon dieu, que se passe-t-il? Mar 30 Sep - 17:21
Christian Noyer à Jean-Michel Aphatie : "Il ne faut pas céder à la panique"
Le gouverneur de la Banque de France répondait mardi matin aux questions de Jean-Michel Aphatie. Christian Noyer a estimé que le rejet du plan Paulson par le Congrès américain était une "mauvaise nouvelle", mais que les Etats-Unis n'avaient "pas le choix" car "la crise est beaucoup plus américaine qu'elle ne frappe le reste du monde". Face à l'inquiétude sur la santé des institutions financières, il a déclaré qu'il n'y avait pas de raison de céder à la panique et que le système bancaire français était l'un des plus sûrs au monde.
interview: Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Christian Noyer.
Christian Noyer : Bonjour.
Avant d'évoquer la crise financière en Europe et en France, un mot peut-être de commentaire après le rejet du plan Paulson par les congressistes américains. C'est une mauvaise nouvelle, Christian Noyer ?
C'est évidemment une mauvaise nouvelle, mais les Américains n'ont pas le choix. Il faut absolument qu'ils aient un plan global parce que la crise est beaucoup plus américaine qu'elle ne frappe le reste du Monde ; et donc, moi je suis tout à confiant sur le fait qu'entre l'administration et les deux chambres du Congrès, ils trouveront la bonne solution. Il faut une solution globale. Ils en sont tous persuadés ; et donc je compte bien que la solution sortira très vite.
Le fait que le plan n'ait pas été adopté, hier soir, comme cela était attendu, peut-il avoir des effets en Europe, en France et désagréger encore le système financier ? Le menacer ?
C'est évidemment une nouvelle qui frappe beaucoup les Opérateurs. On a vu, hier, que ça a eu une influence très défavorable sur l'évolution des marchés financiers, les Bourses, les différents compartiments du marché. Donc, ça accroît l'inquiètude. Encore une fois, je suis sûr que la raison l'emportera et que les Américains trouveront la bonne solution globale dont ils ont besoin et dont le monde a besoin parce que l'économie américaine a une telle importance dans le monde que nous avons besoin qu'elle se rétablisse, comme les marchés financiers aux Etats-Unis se calment.
Vous participerez tout à l'heure, Christian Noyer, à 10h30 à une réunion à l'Elysée autour du président de la République en compagnie des dirigeants des principales banques et des compagnies d'assurance. Il s'agit, selon le communiqué diffusé par l'Elysée, hier soir, de passer en revue la situation des institutions financières ainsi que la distribution des crédits aux ménages et aux entreprises. Comment définiriez-vous, ce matin, Christian Noyer, la situation des institutions financières en France ?
Ecoutez ! Je vois bien qu'il y a une certaine inquiétude qui se manifeste. Inquiétude sur la santé des banques dans le monde ; et les gens peuvent se dire : si tous les autres sont frappés, est-ce que les banques françaises ne risquent pas de l'être sérieusement à leur tour ? Je vois bien l'inquiétude aussi sur le fait que si les banques sont fragilisées, la distribution du crédit va ralentir, va ralentir davantage que ce qu'on craignait jusqu'à présent.
Alors, moi je crois qu'il faut dans ces circonstances-là, garder la tête froide et raisonner objectivement. Il faut qu'on arrête de se faire peur collectivement, qu'on regarde les choses. Il y a des difficultés que chacun connaît ; mais il n'y a pas de raisons du tout d'avoir peur et de céder à la panique. Pourquoi ? Je vais vous citer plusieurs raisons qui sont fondamentales à mes yeux. La première, c'est que les banques européennes et les banques françaises en particulier ne sont pas les banques américaines.
Elles ont été touchées par la crise des marchés financiers, la crise mondiale mais elles ne sont pas surchargées d'Actifs de mauvaise qualité comme un certain nombre de banques américaines l'étaient.
Cela, vous en êtes sûr ?
J'en suis sûr.
Vous connaissez l'état des banques françaises, aujourd'hui, Christian Noyer ?
Bien sûr, nous le savons. Nous les suivons de très près. Les banques sont réglementées. Les banques sont surveillées. Il y a une réglementation très précise et elles sont surveillées par la commission bancaire qui est auprès de la Banque de France ; et donc, nous regardons de très près ce qu'il y a dans leur bilan, ce qu'il y a dans leurs engagements, ce qu'il y a dans leurs risques. On connaît les risques mais on sait très bien que fondamentalement, elles sont solides. Elles sont très bien capitalisées. Elles résistent très bien à la crise dans un environnement qui est très difficile. Elles ont eu des pertes mais des pertes qui sont quelque soit l'importance des chiffres qu'on cite, beaucoup plus faibles que les pertes des banques américaines à l'évidence. C'est sans commune mesure ; mais même des pertes qu'on a connues dans d'autres pays européens.
Il n'y a pas de mauvaise surprise à attendre de la part des banques ou des compagnies d'assurance en France ?
Je ne dis pas qu'il n'y aura pas des choses qui apparaîtront dans les comptes qui seront publiés dans les prochaines semaines ou dans les prochains mois parce que toutes les banques du Monde doivent réajuster le montant de leurs provisions en fonction de l'évolution des marchés financiers. Lorsque la valeur des actifs baisse, même si on avait fait des provisions antérieurement, on peut être amené à les compléter. Mais il n'y a pas de drame qui soit devant nous.
Deuxièmement : les banques centrales font face. Les banques centrales ont une puissance de feu qui est extraordinaire pour injecter de la liquidité quand c'est nécessaire. Et à chaque fois que c'était nécessaire, nous avons pris des initiatives en Europe, nous avons pris des initiatives en partenariat avec les autres banques centrales du monde.
Nous venons encore avant-hier de doubler la capacité de distribution de dollars en Europe que nous avions par un accord avec la Fed, de façon à ce que les banques européennes ne manquent pas de dollars si elles en ont besoin pour leur refinancement. Le problème que nous avons c'est qu'il y a une défiance généralisée dans le monde, et que par conséquent, l'argent circule mal. Donc, nous devons en tant que banque centrale, le faire circuler mieux ou suppléer aux défaillances du marché et c'est ce que nous faisons.
Vous espérez que, par exemple, la réunion de ce matin à l'Elysée contribuera à un retour à défaut de la confiance, en tout cas d'une certaine accalmie sur le marché, Christian Noyer ?
Alors, c'est le dernier point que je voulais souligner. Bien entendu, ce qui est fondamental, c'est que s'il y avait une difficulté, encore une fois, je ne la pressens pas en France, je ne la vois pas en France, mais s'il y avait une difficulté, les états, les gouvernements doivent être absolument déterminés pour faire en sorte que le système financier tienne. Et ce qui est très important, c'est ce qu'a dit le président de la épublique. Vous avez entendu et tous les auditeurs ont entendu comme moi le président de la République à Toulon. Il a été parfaitement clair. Si c'était nécessaire, l'Etat fera ce qu'il faut pour que les banques ne défaillent pas, pour qu'aucun centime épargné ou déposé par les Français dans des banques françaises ne soient perdus. C'est un message de sécurité qui est très fort.
Et je peux vous garantir, parce que je le vois tous les jours en ce moment, je peux vous garantir que sa détermination est absolue. Le Président de la république l'a dit : si c'est nécessaire, on fera ce qu'il faut.
Même s'il n'y a pas d'argent dans les caisses ?
Ca n'a pas de rapport. L'Etat peut faire ce qu'il faut. Il a une capacité de frappe pour sauver le système financier si c'est nécessaire comme tous les Etats du monde.
On peut être endetté et on peut apporter des garanties à des emprunts ?
On peut faire ce qu'il faut pour que le système financier soit d'une sécurité absolue. Encore une fois, le système financier français est un des plus sûrs du monde. Le modèle de banque universel qui est fondé principalement sur la réception de dépôts et la distribution de crédits sur le modèle traditionnel de banque, est un modèle très robuste qui marche bien.
Je vous rappelle quand même que les banques françaises au premier semestre ont fait (je parle des grands groupes français) tous ensemble, 7 milliards de bénéfices. Donc, ils ont une capacité de résistance qui est très forte. Mais le fait que l'Etat dise : "S'il y avait un problème, je suis derrière et je peux garantir que personne n'a à avoir peur". Personne ne doit craindre pour son épargne, pour ses dépôts, personne n'a à fuir les banques. Elles sont solides, elles sont sûres, et moi Etat je m'en porte garant. Ca, c'est fondamental.
Le message que vous vouliez faire passer, Christian Noyer, ce matin c'est celui de : "Il ne faut pas être trop inquiet ou il faut être inquiet tout de même ?"
Il ne faut pas être trop inquiet. Nous connaissons les difficultés mais il faut avoir une confiance totale, je dirais, dans la sécurité du système bancaire français.
Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, était l'invité de RTL ce matin. Bonne journée.Merci.
Invité
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Sujet: Re: Crise financière: mon dieu, que se passe-t-il? Mar 30 Sep - 17:28
Crise financière: ce que vous risquez en 15 questions
1 - Une banque française peut-elle faire faillite ?
A priori, non. Les grandes banques françaises ne sont pas de pures banques d'affaires et ne courent pas les mêmes risques que leurs homologues d'outre-Atlantique. En cas de difficulté, des mécanismes de protection sont, par ailleurs, prévus.
Première étape : le prêt par la Banque de France de liquidités à court terme. Il doit permettre à l'établissement concerné de couvrir ses besoins immédiats. Si cela ne suffit pas, le président de la Commission bancaire peut appeler les actionnaires de l'établissement à le renflouer. Dans le cas où ils feraient défaut, la Commission peut faire appel à la solidarité de place : les banques alimentent en effet un Fonds de garantie des dépôts qui peut être utilisé pour venir en aide à l'établissement sinistré. Si tous ces mécanismes se révèlent insuffisants, l'Etat a la possibilité d'intervenir (voir la question n° 3).
2 - Et si plusieurs banques font défaut ? Dans le cas, aujourd'hui réellement très théorique, où plusieurs banques françaises font défaut, le régulateur vient à leur secours en suivant la procédure évoquée ci-dessus. La Banque de France, chargée de lutter contre le risque systémique - c'est-à-dire la possibilité qu'une ou plusieurs banques emportent l'ensemble de la place dans leur chute - apprécie au cas par cas l'ampleur des moyens à mettre en oeuvre pour parvenir à cet objectif. L'Etat peut là encore intervenir, notamment en favorisant le rapprochement entre établissements.
3 - En France, l'Etat peut-il intervenir pour sauver un établissement financier ?
Dans l'absolu, oui. Il ne s'en est d'ailleurs pas privé lors de la série noire financière des années 1990. Citons, pour mémoire, le Comptoir des entrepreneurs (1993), le Crédit foncier de France (1996), la Société marseillaise de crédit (1998), sans parler des deux sauvetages les plus médiatisés, le Crédit lyonnais (1995) et le GAN (1997). Pour autant, les pouvoirs publics ne viennent pas systématiquement au secours de n'importe quel organisme en difficulté. « Il faut qu'il y ait un risque avéré de contagion », souligne un ancien de la Banque de France. Le ministère des Finances a ainsi abandonné à son triste sort la banque Pallas Stern. Aujourd'hui, l'Etat devrait se montrer d'autant plus sélectif que Bruxelles est devenu intraitable en matière de subventions publiques. Même si Neelie Kroes, commissaire à la Concurrence, est considérée comme plus pragmatique que son prédécesseur, l'inflexible Mario Monti.
4 - Les impôts vont-ils augmenter ?
Trois fois oui ! Mais pas tout de suite. Le contribuable en sera de sa poche si l'Etat, dont les caisses sont vides, obtient l'autorisation de Bruxelles de secourir un organisme défaillant. Bien sûr, le Code monétaire et financier français impose d'épuiser toutes les solutions privées possibles. Mais, quand tout aura été tenté de ce côté-là, ce sont les ménages qui, in fine, boucleront l'opération publique - que l'Etat décide d'accroître son endettement ou de pomper massivement dans le budget des charges communes. En théorie, la facture finale à payer devrait être moins élevée que les sommes injectées au départ : l'Etat compte bien, entre-temps, avoir récupéré quelques sous, en cédant d'abord les actifs les plus juteux, avant de revendre sa participation. Tout le monde a en tête le sauvetage du Crédit lyonnais. Son montage devait être « indolore pour les contribuables », selon le ministre de l'Economie de l'époque, Edmond Alphandéry. En définitive, avec une perte estimée, en 1999, par la Cour des comptes à 14,8 milliards d'euros, l'affaire s'est révélée un véritable gouffre qui ne sera comblé qu'en... 2014.
5 - Mon compte en banque est-il en sécurité ?
Rectificatif Dans notre dossier "Crise, ce que vous risquez", paru le 25 septembre 2008 (L'Express n° 2986), la réponse à la question n° 5 comportait une erreur que nous tenons à rectifier. Il fallait lire : "Les succursales [et non pas les filiales] des groupes étrangers installés en France sont soumises à la législation de leur pays d'origine". Mise en cause par une photo légendée d'une de ses agences, Fortis Banque France est un établissement bancaire de droit français, filiale du groupe belgo-néerlandais Fortis, et relève, à juste titre, qu'elle "cotise au fonds de garantie des dépôts et offre les mêmes garanties pour les déposants que les autres établissements bancaires français. En conséquence, aucune différence ne se justifie entre Fortis Banque France et les autres banques françaises". L'Express présente ses excuses. Les déposants sont protégés par la loi du 25 juin 1999 sur l'épargne et la sécurité financière. Les épargnants sont couverts, en cas de défaut de leur banque, par le Fonds de garantie des dépôts. Ils sont indemnisés à hauteur de 70 000 euros pour leur compte courant (le double en cas de compte joint). L'épargne (actions, obligations, fonds communs, sicav...) bénéficie d'un traitement identique, dans la limite de 70 000 euros par ménage. Un individu seul pourra ainsi prétendre à un dédommagement total de 140 000 euros, et un couple, titulaire d'un compte joint, de 210 000 euros. Attention, cependant : les succursales des groupes étrangers installés en France sont soumises à la législation de leur pays d'origine. Le plafond pour le compte courant s'établit ainsi à 20 000 euros dans les banques belges et néerlandaises, et à 100 000 euros pour les établissements italiens.
6 - Suis-je plus à l'abri dans une grande ou une petite banque ? Dans un établissement public ou privé ?
Mieux vaut domicilier son compte dans une grande banque. Le risque de faillite y est moins élevé, car les autorités de tutelle et la place financière ne laisseraient pas faire. Le Crédit lyonnais n'a-t-il pas été repris par le Crédit agricole ? Une petite banque, elle, peut, dans le pire des cas, disparaître sans provoquer d'onde de choc. En 1997, la banque Pallas Stern a purement et simplement été liquidée après l'échec de plusieurs plans de reprise. En revanche, avoir un compte dans une banque mutualiste - Crédit agricole, Banque populaire, Caisses d'épargne - paraît moins risqué. En cas de problème, les caisses régionales seraient solidaires entre elles. Mais, pour dormir tranquille, rien de tel que de déposer votre argent dans un établissement public comme la Banque postale. Même dans la tourmente, son actionnaire principal, l'Etat, est le meilleur des remparts. La qualité des actionnaires d'une banque est aussi une garantie pour votre argent.
7 - Serais-je dispensé de rembourser mes crédits (immobilier, consommation) en cas de fermeture de ma banque ?
Malheureusement, non ! Les crédits perdurent. En cas de dépôt de bilan, il existe deux scénarios. Ou bien - cas de figure le plus probable - votre banque est reprise par un autre établissement financier, et ce dernier prend la relève. Ou bien votre établissement ne trouve aucun repreneur, et c'est le liquidateur judiciaire, mandaté par le tribunal de commerce, qui encaissera vos remboursements.
Le commentaire de Serge Maître, secrétaire général de l'Association française des usagers des banques (Afub): "En cas de faillite de votre banque, vous devez continuer à honorer vos emprunts dans les mêmes conditions".
8 - Sera-t-il plus difficile d'obtenir un crédit ?
C'est déjà le cas ! Car les banques ont le dos au mur. D'abord parce qu'elles ne peuvent plus se contenter de marges faibles, voire négatives, en pratiquant des taux inférieurs à ceux de la Banque centrale européenne. Or celle-ci prête, pour le moment, à 4,25 %, et n'a pas l'intention d'assouplir sa politique. Ensuite, les banques se méfient de plus en plus les unes des autres et ne se prêtent plus d'argent entre elles. Ce qui réduit leurs ressources et, corollaire, les montants disponibles pour distribuer des crédits. Le triste destin du prêt relais, qui sert à financer l'acquisition d'un bien immobilier avant d'avoir réussi à vendre le sien, illustre bien cette tendance. « Les banques ont quasiment cessé de le proposer, indique Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université Paris X, car les durées nécessaires pour boucler une transaction s'allongent, ce qui rend ce produit trop risqué. »
L'analyse d'Olivier Pastré, économiste, professeur à l'université Paris VIII: "Le resserrement du crédit va d'abord toucher les catégories les plus défavorisées : les petites entreprises et les ménages les plus fragiles".
L'analyse de Christophe Crémer, PDG de MeilleurTaux.com "Avec la crise financière, les banques vont se montrer plus prudentes. Les taux vont repartir à la hausse et devraient s'élever à 5,25 % en décembre, pour un prêt immobilier à vingt-cinq ans. Et les conditions de crédit vont se durcir : 10 % des gens qui auraient eu accès à un prêt ne vont plus pouvoir emprunter".
9 - Faut-il vendre ses actions ? En acheter ?
Pour les spécialistes des marchés financiers, il est trop tard pour vendre ses titres, sauf en cas de force majeure. Mais il est peut-être temps, pour les plus audacieux, de revenir en Bourse dans l'espoir d'une remontée à court terme et à condition de se montrer très sélectif. « Evitez d'investir dans les secteurs financiers, et choisissez des sociétés non endettées qui peuvent vivre en autarcie sans faire appel au marché », recommande Romain Boscher, directeur de gestion à Groupama Asset Management.
A plus long terme, les experts se montrent partagés. Les pessimistes, comme Marc Fiorentino, de la société Euroland Finance, tablent, dès 2009, sur une nouvelle chute de la Bourse et suggèrent dans ce cas de rester à l'écart. D'autres, comme Romain Boscher, misent sur une reprise des cours, l'année prochaine, de l'ordre de 10 %. Seule certitude : « La volatilité restera très élevée », prévient-il. En d'autres termes, acheter relèvera tout de même de la spéculation.
L'avis de Marc Fiorentino, président d'Euroland Finance: "Conservez vos actions et attendez la fin de l'année pour les vendre, car la Bourse pourrait remonter de 15 à 20 % d'ici là. Mais n'achetez pas. Un deuxième cyclone dévastateur peut passer au début de 2009. La crise économique provoquera alors pendant deux ans une nouvelle chute des marchés financiers de 20 % par an. Alors mieux vaut laisser la Bourse aux professionnels. Cette purge sera salutaire pour l'économie".
10 - Pourquoi les banques américaines sont-elles les plus touchées ?
Bear Stearns, Merrill Lynch, Lehman Brothers... quelle hécatombe ! Ces poids lourds de Wall Street s'étaient mis en danger en multipliant les investissements hasardeux. Ils en paient le prix. Mais, s'il est élevé, c'est aussi du fait de l'organisation du système bancaire américain. Après la crise de 1929, les autorités avaient séparé les banques d'affaires des banques de détail, pour protéger les particuliers des opérations risquées. Mais ce découpage rend les banques d'affaires tributaires du marché, leur seule source de financement ou presque. Que celle-ci se tarisse et le système s'enraye. C'est aussi une des raisons qui viennent de pousser Goldman Sachs et Morgan Stanley à renoncer à ce statut pour devenir de simples holdings bancaires. Le modèle de la banque universelle, beaucoup plus répandu en Europe, est théoriquement plus sûr. Chaque banque possède à la fois un département « investissement » et un département « particuliers ». Le second, plus stable, permet d'amortir les chocs subis par le premier... En partie, du moins : les déboires de la banque suisse UBS ou du Crédit agricole prouvent que personne n'est à l'abri.
L'analyse de Michel Aglietta, économiste au Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii): "La crise financière est pire que celle des années 1930. C'est la faillite totale d'un modèle de crédit incarné par la finance américaine, qui sépare les banques de dépôt des banques d'affaires. Les premières peuvent se financer par des dépôts stables et garantis, quand les secondes sont totalement dépendantes des marchés de capitaux, et donc de la communauté des investisseurs. Quand la confiance de ces derniers s'envole, c'est la catastrophe".
K. COOMBS/REUTERS Réunion des salariés de Lehman Brothers, à Londres, le 11 septembre. La chute de la banque d'affaires, l'un des grands noms de Wall Street, a plongé les marchés dans la tourmente.
11 - Que se passera-t-il pour les sociétés françaises dont les actionnaires financiers font faillite ?
Les établissements financiers sont des acteurs privilégiés de l'économie, présents au capital de nombreuses entreprises. Beaucoup de sociétés sont ainsi contrôlées par des fonds d'investissement, eux-mêmes parfois détenus par des banques. Ainsi le groupe MW Brands, dont fait notamment partie la société Petit Navire, est-il contrôlé par le fonds d'investissement de Lehman Brothers. En France, dans le cas d'une faillite d'un établissement financier, celui-ci est mis en procédure de sauvegarde. Un administrateur judiciaire est alors nommé pour trouver un repreneur. Pour les participations qui ne trouvent pas de sauveteur, une structure ad hoc peut être créée : après la quasi-faillite du Crédit lyonnais, ce fut ainsi le cas du Consortium de réalisation (CDR), où furent cantonnés les mauvais actifs de la banque.
12 - Comment la crise financière a-t-elle contaminé l'économie ?
La contagion s'est produite par trois biais. La crise de liquidités, tout d'abord. Les banques, en difficulté, ont restreint les conditions d'accès au crédit, aussi bien pour les entreprises que pour les particuliers. C'est surtout le cas aux Etats-Unis, mais, avec l'aggravation de la situation, l'Europe devrait être touchée à son tour. La hausse du pétrole et des matières premières, en second lieu. Celle-ci est partiellement la conséquence de la crise : le marché immobilier étant sinistré, une partie des actifs des établissements financiers s'est reportée sur les matières premières, avant de s'en retirer depuis juillet dernier. La chute des marchés boursiers, enfin, qui a appauvri d'autant les détenteurs d'actions.
13 - Va-t-il y avoir davantage de licenciements en France ?
Cela paraît inévitable. Déjà, la situation de l'emploi s'est dégradée avec le ralentissement économique. De PSA Peugeot-Citroën à Renault, en passant par Saint-Gobain ou la Camif, les plans sociaux se multiplient. Entre juin 2007 et juin 2008, les défaillances d'entreprises ont augmenté de 9 %, selon Euler Hermes-Sfac. La crise financière va accentuer ce phénomène. Elle risque, en effet, de se traduire par un durcissement des conditions de crédit, ce qui va affecter à la fois la consommation des ménages et l'investissement des entreprises, deux composantes essentielles de la croissance. « Il faut s'attendre à des destructions d'emploi, anticipe Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques. Le taux de chômage, actuellement de 7,2 %, risque de remonter, sans doute jusqu'à 7,5 %, au début de 2009. »
L'analyse de Karine Berger, directrice des études chez Euler Hermes Sfac "Les banques, qui ont besoin de reconstituer leurs fonds propres, commencent déjà à être plus sélectives dans l'allocation des crédits. Jusqu'à présent, les défaillances d'entreprises s'expliquaient surtout par la chute de la consommation. Mais, dès cet automne, et jusqu'au début de l'année prochaine au moins, les restrictions financières vont peser et seront une des causes des sinistres des entreprises".
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Sujet: Re: Crise financière: mon dieu, que se passe-t-il? Mar 30 Sep - 17:36
14 - Le prix de l'essence restera-t-il aussi élevé ?
Crise oblige, le prix des carburants devrait baisser en même temps que la demande mondiale. Mais ce mouvement sera moins rapide que la décrue des cours du brut. Aujourd'hui, le pétrole frôle les 90 dollars le baril, marquant un recul de l'ordre de 40 % par rapport au pic atteint en juillet dernier. Ce qui devrait se traduire, en théorie, par une baisse des prix à la pompe de 30 centimes d'euro par litre de carburant (soit 1,10 euros le litre de super sans plomb et environ 1 euros pour le gazole). On en est loin. D'une part, le dollar - la monnaie de paiement du brut - s'est raffermi par rapport à l'euro, entraînant une augmentation de la facture pétrolière d'environ 10 %. D'autre part, les taxes prélevées par l'Etat - 59 % du prix de l'essence et 48 % de celui du gazole - amortissent aussi bien les baisses que les hausses. Enfin, le prix des carburants dépend d'un équilibre subtil entre les différents marchés mondiaux. Que l'Asie manque de sans-plomb 95 et la baisse naturelle des prix à la pompe en Europe ralentira.
L'analyse de Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières: "Le ralentissement économique dû à la crise financière affecte directement la consommation de carburants (en France, - 12,3 % en août 2008 par rapport à août 2007). Ce qui devrait entraîner une nouvelle baisse des prix à la pompe. Mais celle-ci sera amortie par le poids des taxes et le raffermissement du dollar par rapport à l'euro. pétrolières."
15 - Les prix vont-ils encore augmenter ?
Il est peu probable que les prix des produits alimentaires poursuivent leur hausse à la même cadence que ces derniers mois (+ 3,9 % en juin et + 4 % en juillet par rapport à 2007, selon l'institut Nielsen). D'abord parce que, après une spéculation effrénée, les cours des matières premières connaissent une accalmie. Ensuite parce que la baisse sensible de la consommation observée sur des denrées comme les eaux minérales ou les produits laitiers - du jamais-vu depuis quinze ans, note le patron de Système U, Serge Papin - pousse les distributeurs et les industriels à une nouvelle prudence tarifaire. Les hypers, qui peuvent désormais répercuter directement les ristournes des fournisseurs, ne s'en priveront pas, tant ils ont intérêt à faire remonter le niveau de leurs ventes. Tandis que les grandes marques, en perte de vitesse, se sont presque toutes mises à baisser leurs prix. A l'image de Danone avec son pack de yaourts à 1 euros. Une vraie tendance de fond que la crise économique ne devrait pas remettre en question.
L'analyse de Serge Papin, président de Système U: "Jusqu'à présent, nous étions obligés de multiplier les promotions pour compenser des prix abusivement hauts le reste du temps. La nouvelle loi de modernisation de l'économie va nous permettre d'offrir des produits de grande marque à des prix justes - et bas - tout au long de l'année."
un petit lien sur la bource: http://www.boursorama.com/indices/index.phtml
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Sujet: Re: Crise financière: mon dieu, que se passe-t-il? Mar 30 Sep - 17:40
En supplément
Sarkozy promet de nouvelles mesures pour le crédit
Banquiers et assureurs ont été reçus mardi matin à l'Elysée. Le président de la République a fait le point sur la situation des établissements financiers français. Et a promis, d'ici la fin de la semaine, de "nouvelles dispositions" concernant la distribution de crédit aux entreprises et aux particuliers.
Nicolas Sarkozy a réuni mardi à l'Elysée les principaux banquiers et assureurs français, s'engageant à des mesures pour le "financement" de l'économie, alors que la tempête financière contraint pour la première fois Paris à intervenir, en volant au secours du franco-belge Dexia.
Dans un climat de menaces encore alourdi par le refus lundi de la Chambre des représentants américaine d'avaliser le plan de sauvetage présenté par l'administration Bush, le chef de l'Etat a fait, pendant près d'une heure et demi, le point sur la situation des établissements financiers français.
A l'issue de cette réunion, l'Elysée s'est contenté d'un bref communiqué pour indiquer que Nicolas Sarkozy avait rappelé aux dirigeants des principales banques et compagnies d'assurance françaises "leur mission prioritaire de financement de l'économie", à savoir l'octroi de crédits.
Le gouvernement annoncera "à cet égard de nouvelles dispositions" d'ici à "la fin de la semaine", a ajouté la présidence, sans plus de détails.
Le Premier ministre François Fillon, la ministre de l'Economie Christine Lagarde, le gouverneur général de la Banque de France Christian Noyer - qui avait exprimé plus tôt sa "confiance totale" dans le système français - et le directeur du Trésor Xavier Musca ont quitté la présidence sans faire la moindre déclaration.
A peine plus loquaces, deux participants à la réunion, le directeur général du Crédit agricole Georges Pauget et le président d'Axa Henri de Castries ont, eux, répété leur confiance dans la "stabilité" du système financier français. "L'ensemble du dispositif français est solide, diversifié et bénéficie du soutien des autorités publiques", s'est ainsi réjoui M. Pauget, également président de la Fédération bancaire française. "Le système financier français est un système financier stable, qui a une solvabilité très confortable", a renchéri sur le même ton rassurant M. de Castries.
Avant même cette réunion, le ministre du budget Eric Woerth avait lui aussi tenu à assurer sur LCI que "aucun euro déposé sur un compte en banque ou une assurance vie ne (pouvait) être touché" en France. "Les banques françaises ne sont pas les banques américaines, elles sont beaucoup plus régulées". Malgré ces assurances maintes fois réitérées ces derniers jours, les autorités françaises ont toutefois, pour la première fois, été contraintes d'intervenir mardi à l'aube, avant l'ouverture des marchés financiers, pour venir au secours du bancassureur franco-belge Dexia, dont les cours avaient dévissé de près de 30% lundi.
Lors d'une réunion de crise à "5h00 du matin" en présence de M. Fillon, Noyer et Musca et de Mme Lagarde, Nicolas Sarkozy a décidé de donner son feu vert au plan de sauvetage de Dexia, concocté dans l'urgence avec les autorités belges et luxembourgeoises.
Selon le schéma retenu, la Belgique et la France doivent chacune mettre 3 milliards d'euros au pot pour sauver la banque des collectivités locales. Pour la part française, un milliard sera "souscrit directement ou indirectement par l'Etat français", le reste étant déboursé par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), considérée comme son "bras financier". A l'issue de cette opération, l'Etat français d'une part et le groupe CDC détiendront au total plus de 25% du capital de Dexia, la "minorité de blocage" a tenu à souligner l'Elysée.
Malgré ce volontarisme affiché, les critiques ont redoublé sur la gestion de la crise par le chef de l'Etat et son gouvernement, rejetant fermement les appels à "l'union nationale" de François Fillon. Ségolène Royal (PS) a estimé qu'il n'était "plus temps de tergiverser" et François Bayrou a dénoncé la politique "massivement erronée" de Nicolas Sarkozy.
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Sujet: Re: Crise financière: mon dieu, que se passe-t-il? Mar 30 Sep - 18:25
salut c'est encore moi.
je voulais parler un peu de ce theme tres actuel car si on réfléchie bien, le monde va dans les chiottes, pardonnez-moi pour cette expression. on va etre FLUSHED AWAY et si quelqu'un ne connaît pas cette expression, la traduction littérale = tirer la chasse. il faut pas écouter les médias français car c'est des conneries qui racontent. (non, peut-être des magazines et journaux sérieux qui donnent un peu d'information sérieuse.en tout cas, quand j'habitais en france, j'achetais 4 ou 5 journaux et magazines serieux pour trouver la vrai information +la tv international ) comme je connais pas mal de langues, je switch les différents infos sur différentes chaines de tv et c'est comme ca comme peut trouver la vérité, en tout cas plus que 75%.
la crise économique est tres, tres, mais vraiment tres grave. ca va rien arranger du tout, ca va empirer plus en plus, c'est a dire, les gens vont perdre leur logements, il y aura pas mal de SDF, etc, etc. beaucoup de personnes vont perdre leur emplois et pas trouver par la suite. (cela , je veux dire que c'est mon analyse par rapport des différents informations que j'ai pu récolter). il ne faut pas oublier une chose que maintenant les gouvernements ne peuvent rien faire parce que ce ne sont pas eux qui dirige le monde - c'est les entreprises et les hommes d'états ont des mains et pieds liaient et il doivent se plier au exigences des entreprise.
j'habite maintenant en irlande et l'économie ici commence de ralentir, mais ce n'est pas encore si grave comme en france ou ailleurs. mais on ressent deja la pressions que les banques nous mettent, par rapport aux découverts et autres services qui proposent. meme si on est des bon client, qu'est-ce que je peux dire pour la france, surtout sur les banques?????????????? j'ai mon opinion, je l'ai fait quand meme pendant pas mal d'années. voila, voila on peut discuter sur ce sujet beaucoup, beaucoup, une chose est sur qu'on va etre dans un vrai m**********
je vous poste quelques videos, des commentaires des specialistes, journalistes, etc, etc. DOCUMENTAIRE AU COEUR DE LA CRISE FINANCIERE 2008
voila la suite:http://video.google.fr/videoplay?docid=-6449361368228238412&ei=9zriSODyN4uWiQKb8tCcBg&vt=lf&hl=fr
Sujet: Re: Crise financière: mon dieu, que se passe-t-il? Mar 30 Sep - 19:53
allez, encore une autre video un peu drôle de ce sujet sensible: La crise financière pour les nuls
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Sujet: Re: Crise financière: mon dieu, que se passe-t-il? Mar 30 Sep - 20:26
regardez cette video, pour moi , elle est tres interessante:
alors, :interrogation: , Jean-Marie Le Pen peut nous faire la peine? :interrogation: :interrogation: Intervention musclée de Jean-Marie Le Pen au Parlement europ
Conan_the_destroyer
Age : 57 Nbre de messages : 29472 Localisation : Le monde perdu Citation : Il ne suffit pas d'être pauvre pour être honnête.
Sujet: Re: Crise financière: mon dieu, que se passe-t-il? Mer 1 Oct - 11:24
La France est en recession, pas de secret, les banques ont perdu beaucoup d'argent et plus qu'n ne veut le dire. Les entreprises vont mal (jours de chômage annoncé par Peugeot dans ses usines), l'immobilier s'écroule, le pouvoir d'achat n'existe plus. On part dans une crise profonde à mon avis et on continue à descendre...
Hayden
Age : 39 Nbre de messages : 4465 Localisation : Ben ou voulez vous que je soit ???? Humeur : Toujours de bon poil sauf les mauvais jours. Citation : Carpe Diem : profite de l'instant présent !!!! Titre honorifique :
Chef cuisinier du coin cuisine
Sujet: Re: Crise financière: mon dieu, que se passe-t-il? Mer 1 Oct - 14:34
C'est clair que je crois qu'on va pas vers du bon, et perso ça me fais peur .... Il joue les rassureurs pour pas que les gens se précipitent pour cherché leur économie à la banque , mais je crois qu'il en savent pas plus que nous sur l'avenir .... ça craint .....
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Sujet: Re: Crise financière: mon dieu, que se passe-t-il?
Crise financière: mon dieu, que se passe-t-il?
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