Souki
Gardien du M.P./Gardienne du M.P.
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Humeur : Chipie romantique
Citation : C'est quand le bonheur ?
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Sujet: L'affaire Suzanne Viguier Mer 10 Mar - 21:49 |
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Jacques et Suzanne Viguier forment un couple sans histoire. Ils ont trois enfants et vivent dans un grand pavillon de la banlieue toulousaine. Jacques est un professeur de droit renommé à l'université. Suzanne est professeur de danse et règle des chorégraphies dans un cabaret transformiste de la ville.
Mais ce bonheur apparent cache une grave crise conjugale. Après onze ans de mariage le couple est au bord de la rupture en raison des infidélités de Jacques Viguier avec des étudiantes de l'université. Son épouse découvre la vérité en 1995 en tombant sur un courrier sans équivoque qui est adressé à Jacques.
A partir de ce jour, Suzanne Viguier décide de faire chambre à part et dort seule à l'étage sur un canapé-lit. Elle refuse de divorcer afin de conserver une cellule familiale pour ses enfants. Cette situation dure jusqu'en juillet 1998.
C'est à cette époque qu'elle fait la connaissance d'Olivier qui va devenir son amant. En quelques mois, le mari, la femme et l'amant vivent quasiment sous le même toit. Malgré cette omniprésence d'Olivier, Jacques, sans doute trop naïf, ne va jamais imaginer qu'il existe une liaison entre sa femme et lui. Il lui confiera même à quelques occasions la garde de ses enfants.
Fin février 2000 Suzanne Viguier se décide: Elle va divorcer. Et c'est la veille de son premier rendez-vous avec son avocat qu'elle disparaît dans des circonstances mystérieuses.
Le samedi 26 février 2000, Suzanne quitte Toulouse en compagnie de son amant pour participer à un tournoi de tarot. Pendant le tournoi tout se passe bien et rien ne laisse présager du drame à venir.
Le dimanche 27 février 2000 Oliver la dépose chez elle à 4 heures 30 du matin. Avant de le quitter elle lui donne rendez-vous le dimanche après-midi à 14 heures.
Jacques Viguier entend des pas dans l'escalier et se dit que c'est son épouse qui monte se coucher. A 8 heures 30 il se lève et aperçoit la silhouette de sa femme endormie par la porte entrebaillée. Ses enfants vont passer la journée chez leurs grand-parents où il les dépose vers 10 heures.
Entre 10 heures et 12 heures 30, le couple Viguier est seul dans la maison. Jacques déclare être parti faire un jogging à 10 heures 45. Vers 11 heures 30 il rentre chez lui et se prépare pour rejoindre ses enfants chez ses parents aux alentours de 12 heures 30.
Après le repas qui se déroule normalement, il tente en vain s'appeler sa femme qui ne répond pas au téléphone. Cela ne l'inquiète pas outre mesure et en rentrant chez lui en début de soirée il constate que sa femme n'est plus là. D'ailleurs il trouve le canapé-lit replié. Cependant il ne s'alarme pas pensant qu'elle est partie pour le mettre à l'épreuve.
De son côté Olivier, l'amant, est très inquiet. Il n'a eu aucune nouvelle de Suzanne depuis qu'il l'a déposé chez elle au petit matin. A 20 heures 45 il téléphone à Jacques Viguier qui lui affirme qu'il n'a lui non plus aucune nouvelle de son épouse. Lorsqu'il apprend que sa voiture est toujours à son domicile, Olivier n'a plus aucun doute: elle n'est pas partie de son plein gré.
Le lendemain dès 9 heures l'amant se rend au domicile des Viguier afin de mener sa propre enquête.
En compagnie de Jacques Viguier il découvre les lunettes de sa maitresse dans la salle de bain ce qui ne fait que confirmer son intuition: cette disparition n'est pas volontaire. Il propose alors au mari d'alerter la police mais celui-ci n'est pas convaincu.
Ce n'est que trois jours plus tard, le 1er mars que le professeur de droit va déclarer la disparition de sa femme à la police.
Son apparente indifférence face à la disparition de Suzanne éveille les soupçons des enquêteurs qui découvrent plusieurs éléments à charge.
Tout d'abord Suzanne était sur le point de le quitter et avait commencé à monter un dossier pour obtenir la garde des enfants. Or Jacques était opposé à ce divorce, Olivier, l'amant, ayant été témoin d'une violente dispute lorsque Suzanne lui a annoncé qu'elle demandait le divorce.
Jacques Viguier fait désormais figure de suspect n°1. Cherchant à vérifier son alibi, les policiers ne trouvent aucun témoin qui l'aurait aperçu faire son jogging. D'autant plus qu'il n'était pas connu pour être un adepte de ce sport.
Douze jours après la disparition les policiers perquisitionnent le domicile du couple. Ils retrouvent le sac de la disparue au fond d'une armoire. A l'intérieur se trouve son trousseau de clé. Or, le mari et l'amant le confirment, la maison est restée fermée à clé tout le dimanche. Les enquêteurs se demandent alors comme Suzanne Viguier a pu sortir de chez elle et verrouiller la porte alors que ses clés sont restées à l’intérieur.
De surcroit des microtraces de sang appartenant aux deux époux sont retrouvées un peu partout dans la maison et dans la voiture. Pour se justifier Jacques Viguier déclare que sa femme s’est blessée en jardinant et qu’il souffre d'un petit désagrément : la rhinite qui se manifeste par de fréquents saignement de nez.
C’est en constatant que Mr Viguier s’est débarrassé du matelas sur lequel dormait son épouse que les policiers vont le placer en garde à vue.
Au sujet de ce matelas, il déclare l’avoir jeté dans une déchetterie la veille de la perquisition de son domicile. Il prétexte dans un premier temps que son épouse le trouvait inconfortable puis change de version et affirme qu’en apprenant qu’Olivier était l’amant de Suzanne il a voulu se débarrasser de ce lit pour qu’elle sache qu’il avait compris lorsqu’elle reviendrait.
En plein procès, de nouveaux rebondissements....
https://le-monde-perdu.forum-actif.net/generales-f3/proces-viguier-des-rebondissements-t2500.htm#108018 |
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